Camino : Campobecerros - Albegueria

Waouw, cette journée, je peux vous la raconter dans les moindres détails même des mois après mon chemin...

C'est ici que je me rends compte des liens d'amitiés qui ce sont tissé au fils du temps avec mes compères...

Ce matin, Young est Ko! Fin du voyage pour lui? Je n'en sais rien...

Au réveil, il a triste mine. Fatigue, yeux gonflés, mais surtout, de nouvelles piqûres qui scellent le verdict ! Elles sont bien alignées ! Punaises de lit ! Ce n'est donc pas une légende du chemin...

Les autres démarrent rapidement mais je ne peux me résoudre à partir en voyant que Young va forcer toute la journée...

Nous traînons donc au café, discutons de ce qu'il y a lieu de faire et nous décidons d’appeler un taxi pour Young afin de l’emmener à l’hôpital de Lalìn. L'attente du taxi me semble interminable. Vais je le revoir? Est ce les adieux??? Promesse est faite de tout tenter pour continuer à marcher ensemble. Il a mon numéro de téléphone, dès qu'il sait de quoi il en retourne, il m'appel...

Le taxi arrive, et je reprend ma route... Seul...

Le moral remonte rapidement, je suis fasciné par les paysages et le soleil qui me font oublier cette mauvaise nuit et cette matinée morose.

Quelques heures après Young m'appel, l’hôpital le laisse sortir, il me demande ou il peux me rejoindre. Je serai a Laza dans pas longtemps, pour lui c'est idéal, un bus l’amène jusque la.

Les retrouvailles sont vite entachées, Young me ramène un papier de l’hôpital qui confirme qu'il s'agit de piqûre d'insecte. Vu qu'il est toujours piqué de nuit, il est nécessaire de faire un break pour désinfecter tout son matériel. A Laza, je vais trouver la protection civil pour expliquer le problème, la réaction est rapide, il nous conduisent en voiture à l'albergue municipale ou Young se retrouve en slip. Tout le reste est mis dans de grand sac poubelles noir avec de l'insecticide. Le problème est que demain, il doit nettoyer tous ses affaires à la main. Il n'y a pas de laverie ou de machine à laver dans les environs. Je ne peux me permettre d'attendre, surtout que je ne sert plus à rien. Le travail d’interprète est fini ... Young me promet de nous rejoindre dans deux jours à Ourense. Il est encore tôt, je reprend la route vers Albegueria. Je marche vite, très vite, trop vite, j'arrive essoufflé à l'albergue. J'ai fait les 12,3 derniers kilomètres en 2h20 avec deux dénivelés positif de 100m/Km. C'est vraiment un endroit que je voulais voir. Un bar remplis de coquille saint-jacques ou chaque pèlerin signe sa coquille afin qu'elle soit accrochée au mur. L'albergue est en Donativo et l'accueil est chaleureux. Les autres sont là, on partagera nos provision pour faire un repas "en famille".

Dur journée donc, découpée en deux, mais magnifiques paysages, décors, accueil.